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17 mars 2016

28/02/2016

Lucie et tout l'équipage va bien ! L'absence totale de vent et la chaleur rendent les derniers 1270 km beaucoup plus difficiles.

Voici des extraits du blog de la traversée (http://www.rameocean2016.com/blog/) :

24/02 : Ca chauffe sauf pour les lyophilisés
Que le temps peut sembler long, quand la rame seule propulse le bateau, et qu’avec les moyennes qui tombent, la durée de traversée, elle, monte. Dans les satisfactions du jour, vous aurez remarqué que le petit point jaune a passé la dorsale médio atlantique. 
L’équipage n’avance peut-être pas vite, mais ils sont assis en haut d’une sacrée montagne ! En attendant, avec un petit filet de vent, ils ont avancé très vite la nuit, ce qui a compensé une petite journée pour assurer un 2,4 nœuds sur 24 heures soit 105 kilomètres. Restent près de 1 500 kilomètres  ! 
Les garçons sont à l'aise et ça se voit à leur appétit : ils sont passés à 8 lyophilisés par jour. Pas d’inquiétude du coté stock de lyophilisés, mais la rupture vient d’un endroit un peu moins prévu : ils n’auront pas assez de gaz pour assurer la cuisson jusqu’à la fin. Du coup, le déjeuner se prend le plus souvent à l’eau tiède, ou en mélangeant deux lyophilisés avec un minimum d’eau. 
La pénurie la plus grave, l'équipage a eu bien du mal à nous en faire part alors que nous en sommes surs, vous pourrez vous sentir solidaire. Il nous coute de le partager (attention, âmes sensibles, n’hésitez pas à sauter vers la trace du bateau). Les âmes sensibles sont elles parties ? Sur ? Allons y donc : En ce trentième jour en mer, il n’y a presque plus de sardine, plus de fromage et absolument plus de nutella à bord…

25/02 : Il fait calme, trop calme...
Que fait-on la nuit quand il fait très calme, et qu’il fait trop chaud pour s’enfermer dans le sarcophage ? On apprécie la voute céleste, et on commence à apprendre à reconnaitre les constellations. A priori, c’est Francesco, notre grand aventurier nature, qui est le meilleur à ce petit jeu. Les autres se rassurent : Francesco a téléchargé sur son téléphone un atlas de l’espace, il peut réviser à tout moment ! L’équipage cherche par tous les moyens à se divertir, et notamment de profiter des heures plus fraiches de la nuit. En journée, c’est sous un véritable cagnard que Grande Expédition essaie de maintenir un certain rythme. Malheureusement, les corps s’usent et il est trop tôt pour puiser dans les réserves. Avec 24 heures sans le moindre souffle de vent, c’est à la seule force des bras que notre valeureux équipage a atteint péniblement les deux nœuds de moyenne, soit 90 kilomètres utiles de parcourus. 

26/02 : Une situation bien inattendue
Pouvait-on aller plus lentement que hier ? Oui, il suffit pour cela de cumuler soleil, absence de vent et léger courant négatif. C’est donc à 1,9 nœuds que Grande Expédition signera son 31e jour en mer, avec 83 kilomètres utiles parcourus. Et pourtant l’équipage ne chôme pas. Il pousse de son mieux mais il sait également qu’il n’y aura pas de répit dans un avenir proche. Des conditions étonnantes en cette période, mais l'équipage n'en méritera que plus son arrivée. La date prévue de celle-ci recule donc de façon importante, et d’autres aliments « de confort » rejoignent la liste des aliments rationnés. Pas d’inquiétude, ils ont largement de quoi tenir en lyophilisés. 
Profitons néanmoins de ces conditions pour partager une photo prise par Hugo Johansen (que nous remercions) qui était en vacances sur place lorsque l’équipage s’entrainait aux Canaries. Le calme et le fait qu’il n’y ait que deux postes à ramer (certes, pas les deux aujourd’hui actifs) donne une bonne représentation de notre bateau tel qu’il pourrait apparaitre aujourd’hui (avec Benjamin et Aude à la rame). Evidemment, les bouées de pare battage ne sont pas sorties et les hublots sont aujourd’hui bien fermés.


Réponse aux questions : Une question qui nous vient de Marielle : 
Comment se passe le passage de quart ? Une question très à propos puisque l’équipage travaille particulièrement cet aspect pour limiter les temps d’arrêt en cette période où l’arrêt de la rame équivaut à l’arrêt total du bateau. 10 minutes avant chaque changement de quart, c’est au cri de « 10 minutes » avec tapes au hublot que le barreur et le rameur à l’arrière annoncent à leurs copains qu’il faut se préparer. Chacun doit ainsi être prêt pour prendre sa place une fois les 10 minutes écoulées.

27/02 : Pas de vent, pas de vagues, mais plein de soleil !
Les jours se suivent et malheureusement se ressemblent à bord de Grande Expedition. Le vent prévu n’est pas venu et c’est sur une mer d’huile et sous un soleil de plomb que l’équipage a du batailler pour avancer. La chaleur est difficilement soutenable en journée, que ce soit à la rame ou en cabine. Conséquence : La nuit a encore une fois été bien plus rapide que la journée.

28/02 : Happy Birthday Francesco !
Finalement, la fête a été sobre pour marquer l'anniversaire de Francesco. Un petit coup de corne de brume à 2H du matin par Patrick alors que Francesco venait de se reveiller, un grand happy birthday, deux ou trois friandises (des haribos, la dernière boite de sardine et la dernière portion de nutella... Qui était bien cachée !) et finalement, pas d’arrêt, puisque le vrai cadeau est venu de la main d'Eole, et il fallait être au poste de rame pour en profiter ! Le vent s'est un peu levé et l'équipage a eu une journée moins éprouvante que les précédentes. Nous restons loin des conditions de la semaine dernière, mais c'était suffisant pour se recaler un peu plus au Sud, afin d'éviter le pire de la pétole prévue dans les jours qui viennent.
L'anniversaire de Francesco marque aussi deux grosses étapes : 4 000 km de ramés sur l'eau et 2 000 miles nautiques utiles de parcourus. L'équipage a également un nouvel objectif : finir avant le dernier de la Tallisker ! Celui ci en est à son 70e jour de rame et se trouve trois jours de rame devant (parti lui aussi des Canaries, arrivée prévue à Antigua). L'équipage a d"ailleurs appris et salué les exploits des rameurs de la course Tallisker que nous lui faisons parvenir. Avant-hier, soit au bout de 67 jours, est par exemple arrivé un équipage de 4 féminin qui a eu les mêmes difficultés qu'eux : panne de GPS et absence de pilote. De quoi relativiser la déception d'arriver possiblement en 45 à 47 jours.

En attendant de meilleurs jours, l'équipage souhaite remercier à nouveau tout le monde pour tous les messages de soutien, indispensables en ces temps difficiles ! Par ailleurs, nous pouvons commencer à préparer l'arrivée en Guadeloupe. Aussi, si vous connaissez du monde sur l'ile ou si vous êtes vous même de l'ile (3e origine de nos visiteurs, derrière la Métropole et l'Angleterre), n'hésitez pas à partager l'aventure autour de vous, l'objectif étant qu'il y ait le meilleur accueil possible pour nos aventuriers !

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